La perruche à collier
Texte & Photos Paul VOISIN
J’ai dans ma volière diverses variétés de perruches australiennes, inséparables fischer, croupions omnicolores et
depuis peu , de la faute où plutôt grâce à Xavier Lignac, des turquoisines que celui-ci m’a fait découvrir.
Ce sont de très beaux oiseaux que ce soit en couleurs et en caractère.
Je m’étais interdit d’avoir des colliers compte tenu que l’on m’avait dit que ceux-ci étaient très bruyants et déconseillés
quand on a des voisins proches.
Un jour de Janvier mon attention fut attirée par un cri d’oiseau qui me fit penser à une perruche à collier.
J’avais déjà entendu ce cri en région parisienne à L’Hay Les Roses où se trouve une très grande roseraie dans un grand
parc où une colonie de colliers s’est implantée.
Quelques jours plus tard qu’elle ne fut pas ma surprise de voir sur le petit châtaignier de mon voisin une superbe
perruche à collier de couleur sauvage.
Aussi , je me mis dans l’idée d’essayer de capturer la belle.
Je mis donc, dans un premier temps, des branches de millet sur le grillage des volières et dans 2 poiriers
qui jouxtent celles-ci.
Trois jours plus tard, je constatais qu’une branche avait été touchée et je me mis à guetter pour voir si
c’était bien la belle qui venait se ravitailler.
C’était bien elle. Aussi je mis la phase 2 en place .
Comme j’avais un sas à mes volières, j’ouvris donc la porte de celui-ci : je mis des branches de millet sur la porte et au
fond du sas ceci afin de l’attirer à l’intérieur tout en diminuant le nombre de branches qui se trouvaient à
l’extérieur sur le grillage.
A l’aide d’une longue ficelle accrochée à la porte afin de fermer celle-ci à distance, ficelle qui allait dans ma
véranda (environ 15 mètres) j’espérais que le piège fonctionne.
Je dus attendre quelques jours avant de la revoir mais celle-ci ne grignotait que les branches de millet à l’extérieur .
La belle était méfiante et avisée.
Un midi alors que mon épouse était rentrée pour manger avec moi (oui elle travaille encore !) je vis la belle venir
se restaurer et me mis en poste afin de la guetter et ce malgré la mauvaise humeur de mon épouse qui avait
fait l’effort de venir et se retrouvait seule à déjeuner.
Faut-il croire que la belle était pour la paix des ménages, toujours est-il que celle-ci entra dans le sas et que je tirai
comme un malade afin de fermer celui-ci. Je me précipitai pour voir si la belle était bien là.
Effectivement, elle y était et je pus finir le repas avec mon épouse.
Cette perruche n’était pas baguée, semblait en très bonne santé et compte tenu que personne aux alentours n’avait
perdu d’oiseaux je la fis mienne. Afin de connaître son sexe je fis un test ADN : Il s’avéra que celle-ci
était une belle femelle.
Je me mis en quête d’un mâle que je trouvais chez mon ami Eric Destienne : un superbe mâle bleu
qui avait été champion en régional.
Dans la foulée , je mis un nid et trois semaines plus tard quatre œufs étaient pondus et trois petits sont nés.
Au moment de les baguer,je m’aperçus qu’un oisillon n’était pas comme les autres et il me sembla que les yeux étaient
rouges donc, lutinos ou albinos et ce fut en fait une très belle femelle lutinos donc les parents étaient porteurs de lutinos.
Quant aux deux autres ce furent 2 mâles de couleur sauvage comme la mère dont un fut second
au championnat du monde à Tours.
Quant à la femelle, je l’ai accouplée avec un mâle crème-ino que m’a donné mon ami Joacquim.
L’an passé ce couple m’a donné 5 petits dont un lutinos, 3 crème-ino et un albino.
Cette année, six œufs, cinq petits : un lutinos, 2 albinos et deux crème-ino.
Ceux-ci viennent de sortir du nid.
Petits au nid
Cette capture a été un véritable coup de chance et m’a
fait revoir mon jugement sur ce superbe oiseau qu’est la
perruche à collier aux multiples combinaisons de couleur.
Ces oiseaux ne sont pas plus bruyants que les autres et se
révèlent être de véritables chiens de garde qui ne se
mettent à crier que lorsqu’il y a un intrus en vue.
Paul VOISIN
©Copyright "Entente Toulousaine Ornithologique" 2013, tous droits réservés
Pour ceux que cela pourraient intéresser, deux nouveaux groupes Facebook ont été créés.
L’un concernant les verdiers et l’autre les merles, grives et étourneaux.
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